L’hypnothérapie? Pourquoi? Pourquoi pas?

Il y a de ces blessures qui viennent de si loin, de notre si petite enfance que nous ne sommes même pas conscients  qu’elles ont un impact dans notre présent (les cinq blessures émotionnelles).  Quand nous devenons conscients qu’elles existent nous courrons à la bibliothèque pour lire sur le sujet et là, nous comprenons. Contents de cette découverte, nous reprenons le chemin de notre vie.  Mais, après quelques temps, nous réalisons que finalement, rien n’a changé. Alors, que reste-t-il à faire quand notre esprit sait mais que notre coeur ne guérit pas?

C’est là qu’il y a eu, pour moi, l’hypnothérapie.  Parce que même si j’arrivais à oublier les événements qui m’avaient tatoués une larme sur le coeur ou les personnes qui avaient bafoué mon bonheur, je m’enfargeais encore dans les fantômes de mon passé. J’avais la tête pleine de moyens pour m’en sortir  mais c’était viscéral, la blessure émotionnelle m’envahissait. Les mécanismes de protection qui m’avaient permis de survivre était ancré si fort que je n’arrivais pas à m’en départir.

J’ai donc essayé l’hypnothérapie en choisissant une personne de confiance, qui avait étudié dans le domaine et m’avait expliqué le processus. J’aimais aussi le fait que la séance soit enregistrée et accessible sur mon cellulaire car je pouvais consolider la démarche sans avoir à consulter à nouveau.

Je me suis assise confortablement dans le fauteuil, j’ai fermé les yeux et me suis abandonnée au son de la voix qui guidait mes pas. Je me suis retrouvée dans le monde enseveli de mon passé et j’ai soufflé sur la poussière qui s’y était déposée. J’ai entendu le murmure de la peur  me chuchoter de m’en aller mais j’ai posé le pied solidement sur mon présent et j’ai  répondu qu’il était temps !!! Les nuages se sont dissipés et j’ai pleuré…

J’ai pleuré quand j’ai vu la tour d’indifférence que j’avais élevée pour me protéger, le cadenas que j’y avais installé pour me protéger et les masques que j’avais fabriqués pour me cacher de ceux qui voulaient la clé.

J’ai pleuré aussi parce que j’ai compris que le jour où j’avais jeté la clé pour que personne ne viennent me blesser à nouveau, j’avais aussi fermé la porte à ceux qui voulaient entrer pour m’aimer. Je me suis sentie perdue à ce moment-là et j’ai voulu abandonner.

Par chance je n’étais pas seule. J’avais mon hypnothérapeuthe qui me rassurait. Doucement, elle a m’a calmée et a induit dans mon inconscient les mots qu’il fallait pour faire taire le grondement de mes tremblements intérieurs. Elle m’a ensuite guidée pour que je trouve le courage et la confiance dont j’avais besoin pour persévérer. J’ai finalement trouvé la clé et je suis entrée dans la tour trop longtemps interdite.

J’ai ouvert les fenêtres, balayé les vieilles croyances néfastes et pris soin de nettoyer ce qui devait l’être pour laisser entrer l’amour des autres.  Quand je suis repartie, j’ai fermé la porte et je l’ai barrée à nouveau. Sauf que cette fois, j’ai gardé la clé pour ouvrir la porte à qui je choisirais de l’ouvrir.

Une voix m’a raccompagnée aux temps d’aujourd’hui et quand j’ai ouvert les yeux, je me suis sentie étrangement plus légère qu’avant.

Il serait faux de dire que, depuis cette séance, tout est réglé parce que la croissance personnelle c’est l’histoire de toute une vie. Mais je peux vous jurer que je ne me sens plus envahie comme avant, que je suis bien plus confiante en mes capacités et que ma tour intérieure n’est plus interdite à ceux qui veulent mon bien. Et cela, à commencer par moi-même.

Commentaires (1)

Excellent texte remplis de sincérité et d’ouverture! L’hypnothérapie est la thérapie douce la plus efficace! merci du partage!

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